La simplicité deviendrait-elle tendance ?

La société Azur Technology, éditeur et intégrateur de solutions  de dématérialisation de documents, affiche comme slogan « expert en simplicité » et déclare dans son message de vœu de cette année « En 2012, on aura tous besoin de simplicité ».

Simple ne serait donc plus synonyme de stupide ou de primaire ? Simple voudrait dire élémentaire et compréhensible ? Et pas seulement dans le monde de l’entreprise ? Espoir !

36-simpliciteRevenant sur les catastrophes naturelles, industrielles et financières de l’année passée et les incertitudes qu’elles portent, Jean-Marc Vittori , dans son billet « Reprendre la main », en dernière page du Spécial bilan des Échos de janvier 2012, écrit : « Le futur n’est pourtant pas écrit. Avec de l’énergie, avec de la volonté aussi, nous pouvons reprendre la main. Mais à condition d’agir autrement. Il nous faut accepter, simplifier, repenser. », puis « Bien sûr, la réalité n’est pas simple. |…]  Raison de plus pour simplifier tout  ce qui peut l’être : les chaînes de commandement, les lois, les objets. Cette exigence peut amener à relocaliser, à redéfinir les contours d’une entreprise ou d’un service public. Mais c’est un impératif essentiel, minoré par des élites qui tirent leur pouvoir de leur capacité à manier cette complexité. ».

Hélas, il y a encore du chemin à parcourir ! Les tenants de la complexité sclérosante sont encore nombreux. Or, le premier instrument de cette complexité est un langage confus et confusionnel.

Un seul exemple dans le monde de l’information : on rencontre facilement des discours commerciaux ou administratifs qui mélangent sans les mixer les normes internationales sur l’archivage (records management) et des pratiques antinomiques (antinormiques ?), conduisant l’utilisateur à un empêtrement sémantique et opérationnel, au point qu’il finit par trouver normal de ne pas avancer… Celui ou celle qui cherche à comprendre ce qu’il doit faire ou ce qu’il peut faire face à la masse de données et de documents qui font exploser son armoire ou son serveur, trouvera facilement des phrases du type : « Concernant les documents d’activité à l’âge courant, il faudrait songer à verser les records dans un système de gestion intermédiaire de management d’archives ». Qui ne serait pas impressionné ?

Tout de même, ne serait-ce pas plus simple d’oser dire : « Ces documents sont engageants, il faut les archiver. » ?